jeudi 7 août 2008

LE BILAN CHIFFRE DE LA CATASTROPHE

L'Association des familles endeuillées cherche à obtenir le bilan chiffré de la catastrophe AZF en préambule de l'ouverture du procès pour le 23/09/2009.



En effet, si 31 décès ont été officiellement constatés et reportés ici et là dans la presse, seul 29 personnnes décédées y figurent à l'Ordonnance de revoi.



Il s'agit donc non seulement de compléter cette Ordonnance de renvoi en y ajoutant les deux victimes décédés qui n'y figurent pas mais également d'essayer au delà des victimes immédiates de la catastrophe de faire le bialn des victimes indirectes qui ont pu décédés les jours ou les mois suivants des suites de leurs blessures et de leurs traumatismes.



A cet effet, l'Association a adressée une lettre au Ministère de la Justice qui pilote le Comité de Suivi AZF Toulouse et qui a ce titre avait comme mission de faire le bilan chiffré de la catastrophe.



Des bilans d'état ont été effectués mais aucun bilan définitif réactualisé n'est établi à ce jour.



Le nombre de personnes décédés est supérieur au 31 personnes officiellement resenser.



La lettre envoyée au Comité de Suivi est reproduite ci-après :



" Madame, Monsieur,

Je m’adresse au Comité de Suivi au nom de sa mission de « recensement des victimes » pour l’obtention de diverses informations relatives au bilan de la catastrophe AZF qui doivent être réunies me semble t-il en vue de l’ouverture du procès pénal.

En effet, l’Association que je représente souhaite établir un bilan chiffré et complet de la catastrophe AZF étant précisé que la Sté AON et Grande Paroisse détiennent un grand nombre d’informations à ce sujet.

La Préfecture interrogée sur ce point lors du colloque de l’Institut de Veille Sanitaire semblait considérer que outre le premier bilan fait « à chaud », elle n’avait pas de mission de collecte de l’information… .

Monsieur le Professeur ROUGE, qui a piloté le service de Médecine légale, a donné des chiffres quant aux nombres d’expertises réalisées mais ces chiffres ne sont pas réactualisés et d’autre part il a refusé de répondre sur les expertises qui auraient conclu à des décès totalement ou partiellement imputables à l’explosion de l’usine AZF.

Dans ces conditions, il faudrait éviter qu’à l’audience une polémique ne naisse sur le bilan de cette catastrophe, et il me semble que le Comité de suivi pourrait réunir et collecter les informations sur :

- le nombre de blessés répertoriés et indemnisés par AON à la suite d’expertises médicales ayant abouti à un protocole ou une transaction définitive, ou à une décision judiciaire réactualisé à ce jour ;

- le nombre de décès qui, après les 31 décès officiellement attribués à l’explosion de l’usine AZF dans les jours qui ont suivi l’explosion, ont pu être déclaré totalement ou partiellement imputables à l’explosion de l’usine AZF à la suite d’expertises médicales réalisées à la demande des familles.
Vous comprendrez qu’en notre qualité d’Association de Familles Endeuillées, ce chiffre nous intéresse tout particulièrement.

- enfin, le bilan des dégâts matériels en montant des réparations mais aussi en nombre de foyers impactés.

Il est évident que nous ne demandons pas les noms ni les coordonnées des personnes concernées afin de ne pas nuire à la confidentialité de ces dossiers mais uniquement un bilan chiffré et qui nous permettrait de compléter l’information qui à ce jour est donnée partiellement par la Préfecture et qui n’a jamais été réactualisée.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de mes salutations distinguées.


Stella BISSEUIL



P.S : Sur le site de la Préfecture figure le bilan 1 an après, 8 000 expertises enregistrées, 1 408 blessées considérés comme consolidés et plus de 1 000 qui ne le sont toujours pas… Ce bilan est totalement obsolète : il semble que le Service de médecine légale ait recensé 20 000 expertises médicales sur des victimes blessées, du plus grave au plus léger, et le nombre des décès partiellement ou totalement imputables à l’AZF n’a jamais été donné par la Sté Grande Paroisse alors qu’on sait que nombre d’expertise ont statué ce ces questions à la demande des familles."